Spoliation du cimetière de Kasa-Vubu : le clan Teke-Humbu défie la ministre Acacia Bandubola

Affaire spoliation du site du "cimetière de Kasa-Vubu", le clan Teke-Humbu, propriétaire et autochtone du site, prend à contre-pied la démarche de la ministre d'État aux affaires foncières Acacia Bondubola et réclame justice.

Dans une interview exclusive accordée ce lundi 23 septembre et signée Infoplus.cd, la collectivité du clan Teke-Humbu, Lingwala, avec son chef au trône Makoko Ngobila tacle la décision de la ministre Acacia Bandubola, qui, selon elle, agit au nom de l'arrêt du Conseil d'État sur l'affaire "spoliation du site du cimetière Kasa-Vubu". Le clan Teke-Humbu Lingwala appelle la ministre en poste à se décourager triomphalement sur cette affaire, éconduit comme un mouton dans un sac par les appétits pathologiques et psychanalytiques de quelques conservateurs du titre foncier qui veulent entraîner dans la boue le Conseil d'État, une institution censée porter l'éclairage aux équivoques de la population sans coloration.

En effet, dans un article publié récemment par Infoplus.cd, qui a porté le message de la ministre d'État aux affaires foncières, celle-ci, lors d'un entretien avec la presse, a prononcé tout haut à la face du monde que ce terrain en discussion est un domaine de "l'État congolais". Cette déclaration de la ministre a rallumé à degrés Celsius très élevés les cendres du feu de la partie Teke-Humbu, propriétaire, concessionnaire et les autochtones de cette contrée. Car cette bande de terre, selon la bande à Mfumu Ngobila, leur appartient depuis la nuit des temps. Et l'État congolais le reconnaît dans ses textes et lois organiques sur la répartition des terres entre le pouvoir coutumier et l'État congolais.

Pour ce faire, dans leur contre-déclaration, le clan Teke-Humbu Lingwala appelle l'actuelle ministre d'État aux affaires foncières, Acacia Bandubola, à respecter les textes et les lois du pays auxquels elle est appelée à travailler là-dessus, non là-dessous. Ils qualifient sa démarche de rébellion contre la sacro-sainte justice et la très félicitée Constitution du pays. Et ils ne trempent pas le Conseil d'État dans une affaire pâteuse et aigre-douce à avaler afin de ternir les robes sacrées de ses juges.

« Rébellion du ministre d'État aux affaires foncières contre l'arrêt RCA 27440 de la cour d'appel de la Gombe, exécuté au nom du chef de l'État depuis 2014. Le chef coutumier du clan Lingwala, concessionnaire du site ex-cimetière de Kasa-Vubu, s'oppose avec la toute dernière énergie à l'injonction verbale du ministre d'État aux affaires foncières ordonnant au conservateur des titres immobiliers de Kasa-Vubu d'établir un contrat de location en faveur du Conseil d'État, ceci en superposition de 20 contrats de location que les membres du clan ont obtenus depuis 2021 sur cet espace de 1 hectare 21, suivant le jugement sous le Rc29 198, opposant mon clan contre le conservateur des titres immobiliers et le chef de division de cadastre en date du 21 novembre 2016 », a plaidé le chef Ngobila. 

Dans cette affaire qui oppose le clan Teke-Humbu Lingwala et la ministre Acacia Bandubola, soutenue injustement par le Conseil d'État et les acolytes des conservateurs de titres fonciers, il reste un jeu de renvoi de balle, comme dans un match de ping-pong, entre la vérité et la contre-vérité. Les deux parties s'en prennent à la poire, sinon le ministre de la Justice ou le Président peuvent intervenir pour couper soit en deux, soit remettre au propriétaire en utilisant la sagesse de Salomon sur ce dilemme.

Cependant, sachant que les Teke-Humbu ou les Tekes en général sont une population autochtone de cette métropole, capitale de la République Démocratique du Congo, cette population dispose de concessions qui lui appartiennent jusqu'à ce jour. Depuis l'époque coloniale, l'État, dans toutes ses dénominations, reconnaît à cette population bantoue l'autorité ancestrale et coutumière, mais foncière dans certains cas sur la plupart des concessions à Kinshasa.
Et il travaille en concert pour le respect des textes et lois qui régissent cette matière, ainsi a souligné le clan Teke-Humbu.


La redaction


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