Sankuru : La Caritas Tshumbe réagit aux accusations des enseignants et blâme les défaillances gouvernementales

Les enseignants du territoire de Katako-Kombe se trouvent dans une situation difficile, avec deux mois d'impayés depuis septembre. Ils accusent la Caritas Développement Tshumbe, leur agent payeur, d'être responsable de leur désarroi. Face à ces accusations, Monseigneur Pascal Tshombokongo, coordinateur de la Caritas Développement Tshumbe, a souhaité apporter des précisions.

Contacté par InfoPlus.cd, Monseigneur Tshombokongo a déclaré :
« La Caritas Développement Tshumbe n’a pas de contrat direct avec le Gouvernement. C'est la CENCO, via la banque IFOD, qui reçoit les fonds du gouvernement congolais pour les transférer aux agences locales de certaines banques, dont la TMB et RAWBANK. »

Il a souligné que les retards dans le versement des salaires des enseignants sont dus au non-respect, par le gouvernement, de certains engagements envers l'IFOD.
« Notre Caritas est victime de ce retard », a-t-il ajouté. « Malgré nos appels et rappels adressés aux responsables d'IFOD, nous n'avons pas pu obtenir les fonds à temps. »

Monseigneur Tshombokongo a également mentionné l'implication de S.E. Mgr Nicolas Djomo, évêque émérite de Tshumbe et promoteur de la paie des enseignants par la Caritas, qui est tenu informé des retards rencontrés.

La Caritas Tshumbe s'engage à défendre les droits des enseignants en affirmant :
« Nous sommes du côté des pauvres et ne pouvons pas piétiner leurs droits. »

Il a réfuté les rumeurs selon lesquelles la Caritas exercerait une activité lucrative pour justifier ces retards.
« Ce sont des allégations non fondées qui visent à discréditer notre mission pastorale », a-t-il insisté.

La stratégie mise en place par la Caritas prévoit de ne pas conserver l'argent plus de deux jours après son retrait, sans déployer les agents payeurs dans les cinq sites de paie. Cependant, Monseigneur Tshombokongo a déploré le manque de soutien dont souffre la Caritas face aux attaques dont elle est victime :
« Nous ne savons pas comment communiquer efficacement nos messages et correspondances aux responsables pour trouver des solutions appropriées. »

Malgré ces difficultés, il a rassuré les enseignants que leurs droits n'ont pas été oubliés :
« La Caritas a effectué le retrait des salaires d'octobre et de novembre 2024. Le déploiement est imminent. »

La Caritas Tshumbe appelle donc à une concertation constructive pour améliorer la situation et garantir que la voix des enseignants soit entendue dans cette crise.

Patrice Lomumba Lokola, à Lodja

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