Retrait du Rwanda de la CEEAC : Kinshasa dénonce une fuite face à la redevabilité

Retrait du Rwanda de la CEEAC : Kinshasa dénonce une fuite face à la redevabilité

La République démocratique du Congo a vivement réagi, ce dimanche, au retrait annoncé du Rwanda de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), dénonçant une « tendance inquiétante » chez certains États à se désengager des traités régionaux dès qu’ils sont confrontés à des exigences de redevabilité.

Dans un communiqué, le ministère congolais des Affaires étrangères fustige cette attitude, qu’il qualifie de « posture tolérée trop longtemps », menant à des accords « sans redevabilité, donc sans durabilité ». Une manière à peine voilée de pointer Kigali, accusé par Kinshasa d’entraver les mécanismes régionaux dès que sa responsabilité est engagée.

La RDC rappelle que le contentieux avec le Rwanda repose sur des faits graves, évoqués notamment dans la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exige « le retrait immédiat des forces armées rwandaises » du territoire congolais. Des actes que Kinshasa considère comme des violations flagrantes de l’article 34 du traité révisé de la CEEAC, lequel proscrit tout recours à la force entre États membres.

« Un instrument juridique s’applique dans son intégralité ou il perd toute portée », prévient le communiqué, soulignant que la RDC reste engagée dans les efforts de paix menés sous la médiation de l’Union africaine, du Qatar et des États-Unis.

Mais Kinshasa pose des limites claires : « Participer à un processus de paix ne saurait signifier effacement du passé ni immunité pour des crimes graves. » Le gouvernement congolais appelle les organisations régionales et internationales à sortir de l’ambiguïté en posant « des actes concrets » en faveur de la légalité, de la responsabilité et du respect de l’intégrité territoriale des États membres.

La rédaction


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