Rencontre FARDC-UPDF : les parties prenantes condamnent les intoxications des communautés ituriennes via le compte X du général Muhoozi
Les parties prenantes à la réunion d'harmonisation des actions des FARDC et des UPDF ont condamné, le vendredi 28 mars, les messages d'intoxication du général Muhoozi Kainerugaba, chef d'état-major général de l'armée ougandaise, diffusés via son compte X, et qui sont à l'origine des tensions intercommunautaires dans la province de l'Ituri, située au nord-est de la RDC.
Dans leur déclaration à l'issue de cette réunion d'harmonisation, au cours de laquelle les FARDC étaient représentées par le lieutenant-général Jacques Ychaligonza, chef d'état-major général adjoint en charge des opérations et des renseignements, et les UPDF par le commandant de l'armée de terre, les deux officiers ont appelé à la cessation des provocations et à l'arrêt de la propagation des messages de haine sur ce compte.
« Nous leur avons dit qu'on ne collabore pas d'État à État via un tweet. S'il s'avère que ce compte est authentique, nous ne sommes pas d'accord, car il ne peut pas menacer un gouverneur nommé par ordonnance et établi ici en Ituri. S'il continue ainsi, nous apporterons aussi des réponses fermes », a prévenu Jacques Ychaligonza, chef d'état-major général adjoint des FARDC en charge des opérations et des renseignements.
Dans ses publications sur X, le général Muhoozi a, à plusieurs reprises, affirmé être en Ituri pour protéger les populations ougandophones, un message qualifié de « xénophobe » par la communauté Lendu, qui dénonce un plan d'extermination orchestré par l'armée ougandaise.
Sur le même compte, des messages menaçant d'arrêter le lieutenant-général Johnny Luboya, gouverneur militaire de l'Ituri, accusé de freiner la progression des opérations menées par les UPDF, ont récemment été publiés, provoquant une division parmi les Ituriens. Nombreux sont ceux qui perçoivent désormais l'entrée de l'armée ougandaise en Ituri comme « une tentative d'occupation forcée », en raison de ces déclarations qui, visiblement, ont entamé la confiance envers l'armée ougandaise, malgré la mutualisation des forces avec les FARDC.
Samuel Atido, depuis Bunia
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