RDC : Tshisekedi annoncé devant le Parlement réuni en congrès, Kamerhe clarifie sa position sur la révision constitutionnelle

Dans moins de 24 heures, le Parlement congolais, réuni en congrès, accueillera le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour son discours annuel sur l’état de la Nation, prévu le mercredi 11 décembre 2024. En prélude à cet événement, une rencontre stratégique s’est tenue ce lundi à la Cité de l’Union africaine entre le Chef de l’État et Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale.

Lors de cette audience, plusieurs thématiques liées aux secteurs clés de la vie nationale ont été abordées. Il a notamment été question du bien-être social des Congolais, des défis économiques et du développement national, avec un accent particulier sur la revisitation du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL 145).

La question majeure du moment reste celle de la révision constitutionnelle. Vital Kamerhe, s’exprimant sur ce sujet, a soutenu la nécessité de mettre en place une commission constitutionnelle interdisciplinaire, comme envisagé par le Président Tshisekedi. Selon lui, une telle démarche garantirait une approche réfléchie et inclusive avant tout positionnement définitif.

« La révision constitutionnelle est une question prévue dans notre Constitution. L’article 218 en détaille les modalités, notamment les acteurs habilités à initier ce processus : le Président de la République, le gouvernement en conseil des ministres, chacune des chambres du Parlement ou encore une pétition signée par 100 000 citoyens », a déclaré Kamerhe. « Alors, où est le péché ? Nous sommes dans la légalité constitutionnelle », a-t-il ajouté.

Le président de l’Assemblée nationale a également mis en garde contre toute précipitation ou surenchère autour de ce sujet sensible. « Le Président de la République a simplement annoncé son intention de mettre en place une commission constitutionnelle. Il n’a demandé à personne de tirer des conclusions hâtives. Il s’agit de réfléchir ensemble, avec méthode et responsabilité », a-t-il insisté.

Signalons par ailleurs que la question relative au présumé « changement ou révision » de la loi fondamentale du pays continue de susciter de vifs débats en République démocratique du Congo. Au sein de l’Union sacrée de la Nation, les divergences s’intensifient. Vital Kamerhe et Bahati Lukwebo disent attendre la commission, comme annoncé par le Chef de l’État. Jean-Pierre Bemba prône la révision, tandis qu’Augustin Kabuya multiplie les appels en faveur du changement.

Paul Claudel Kamukenj


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