RDC-Rwanda : Kinshasa appelle l'ONU à agir face à la menace grandissante du M23
La République démocratique du Congo (RDC) a sollicité, hier, vendredi 24 janvier 2025, une session publique d’urgence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) en raison de l’aggravation de la situation dans le Nord-Kivu, dans le flanc oriental du pays.
La cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, qui séjourne à New York pour cette cause, a souligné que « cette crise à l’Est est avant tout le fruit de l’inaction décisive du Conseil, malgré l’internationalisation du conflit et les preuves claires de la présence rwandaise sur le sol congolais. »
Après une brève interruption de quelques heures, les affrontements entre le M23, soutenu par le Rwanda, et l’armée congolaise ont repris dès l’aube du 24 janvier à Saké. Cette cité stratégique se situe à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma et constitue l’un des derniers remparts sur la route de la capitale régionale.
Les combats se poursuivent à Kibumba, aux environs de Saké, et à Mubambiro, où se trouvent plusieurs bases militaires, dont celles de la mission de la SADC et de la Monusco. Les contingents indiens, uruguayens, guatémaltèques, ainsi que les officiers roumains de la société militaire privée Congo Protection, qui soutiennent les FARDC, participent également aux affrontements.
Ce même vendredi, Thérèse Kayikwamba Wagner a eu un échange avec le Représentant de la Chine auprès des Nations unies, Fu Cong, à New York.
« La RDC attend des actions concrètes de la part de la Chine, en tant que partenaire économique le plus important de la RDC et membre permanent du Conseil de sécurité. La RDC ne se contentera plus de simples déclarations et exige des sanctions fermes de la part du Conseil », a déclaré la ministre sur son compte X (anciennement Twitter).
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