RDC-M23 : Bintou Keita plaide pour une réunion urgente des chefs d’état-major de l’EAC et de la SADC en vue de la mise en œuvre du cessez-le-feu

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en RDC, Bintou Keita, a exprimé son soutien aux résolutions du sommet conjoint de la SADC et de l’EAC sur la crise sécuritaire dans l'Est du pays. S'exprimant le 19 février 2025 devant le Conseil de sécurité de l’ONU, elle a insisté sur la nécessité de convoquer en urgence une réunion des chefs d’état-major des forces de défense de ces deux blocs régionaux afin d’imposer un cessez-le-feu face à la progression du M23, appuyé par le Rwanda.

"Il est impératif que les dispositions du communiqué du sommet EAC-SADC relatives au rétablissement des services publics essentiels, à la réouverture immédiate de l’aéroport de Goma et des principales voies de ravitaillement, y compris sur le lac Kivu, soient mises en œuvre sans délai afin de soulager la souffrance de la population. J’encourage les chefs d’état-major des pays de l’EAC et de la SADC à se réunir incessamment afin de définir les modalités de mise en œuvre du cessez-le-feu ainsi que les mesures urgentes prévues dans le communiqué. Outre la réouverture de l'aéroport de Goma, demandée par le sommet, celle de l'aéroport de Kavumu serait également essentielle."

Bintou Keita a également martelé l’urgence de rétablir les services publics essentiels et de rouvrir les axes stratégiques, notamment les aéroports de Goma et de Kavumu, afin d’atténuer la souffrance des populations.

Par ailleurs, elle a rappelé que le sommet de Dar es Salaam avait exigé l’arrêt immédiat des hostilités, la reprise du dialogue avec toutes les parties, ainsi que la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises du sol congolais.

Malgré ces engagements, la situation reste critique, la rébellion du M23 poursuivant son avancée au Sud-Kivu. Pendant ce temps, l’Église catholique et l’Église protestante mènent des consultations pour une sortie de crise, une initiative qui ne fait pas l’unanimité au sein du pouvoir congolais, toujours attaché aux processus de Luanda et de Nairobi.

La rédaction

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