RDC : Kinshasa dénonce de nouvelles exactions de l’armée rwandaise et tire la sonnette d’alarme

Le gouvernement congolais accuse une nouvelle fois l’armée rwandaise et ses supplétifs d’être responsables d’une série de graves exactions dans l’est de la République démocratique du Congo, précisément dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.

En effet, dans un communiqué officiel n°25/CAB/VPM/MININTERSEDECAC/SLBJ/06/2025, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango, affirme que ces actes portent gravement atteinte à l’intégrité territoriale de la RDC.

Par ailleurs, le document fait état de plus de 289 assassinats et exécutions sommaires, 102 cas de viol, 270 cas de tortures corporelles, des centaines de disparitions, ainsi que de milliers de cas de recrutements forcés et d’arrestations arbitraires dans des conditions qualifiées d’inhumaines. Ces violations auraient été commises entre le 9 et le 16 juin 2025 dans les zones sous occupation.

Parmi les faits les plus marquants figure le massacre de plus de 100 personnes et l’incendie de centaines de maisons dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, notamment dans les groupements de Bukombo, Tongo et Bambo.

Ainsi, le ministère de l’Intérieur dénonce également la mise en place d’une administration parallèle dans ces zones, illustrée par la nomination d’un soi-disant gouverneur au Sud-Kivu, ainsi que de chefs de centres et de chefs de cellules. À cela s’ajouterait la transplantation de populations rwandaises dans les zones occupées et la nomination d’un responsable parallèle de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) au Nord-Kivu, accusé de vouloir organiser le repeuplement de ces territoires et la traque de réfugiés protégés.

Par-dessus tout, le gouvernement congolais considère ces faits comme une violation flagrante des instruments juridiques internationaux, citant notamment la Charte des Nations unies, la Convention de Genève de 1951 et la résolution 2773 du Conseil de sécurité.

Face à ce qu’il qualifie de volonté manifeste du Rwanda de se soustraire au cadre tripartite RDC–HCR–Rwanda, Kinshasa tire la sonnette d’alarme et appelle les partenaires internationaux à réagir, tout en dénonçant les intentions expansionnistes du régime de Kigali à travers le repeuplement des zones sous occupation.

Le ministère annonce par ailleurs la poursuite de la documentation rigoureuse de ces violations, dans le but d’en traduire les auteurs devant la justice.

L’Infaillible


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