RDC : « Joseph Kabila est bien le fils de Laurent-Désiré Kabila. Le reste n’est que politique » (Litsani Choukran)
Le feuilleton autour de la « vraie » identité de Joseph Kabila continue d’enflammer les débats en République Démocratique du Congo. Télé, radios, journaux, réseaux sociaux et même discussions de rue : partout, la question divise.
Tout est reparti lorsque, devant la Haute Cour militaire, le ministère public a requis la peine capitale contre l’ancien président, l’accusant de trahison, d’espionnage, de complot et de participation à un mouvement insurrectionnel. Une requête qui a fait l’effet d’une bombe, suscitant indignation et inquiétude, notamment du côté du parti Ensemble pour la République, qui redoute « la division du peuple » et une « politique de la terreur ».
Durant la plaidoirie du 21 août, la partie civile est allée plus loin. Pour elle, Joseph Kabila ne serait pas congolais de naissance mais un Rwandais adopté par Laurent-Désiré Kabila, sous le nom d’Hippolyte Kanambe. Un argument qui a relancé, une fois encore, la vieille polémique sur sa filiation.
C’est là qu’intervient le journaliste d’investigation Litsani Choukran. Sur sa page X, il tranche :
« J’ai longtemps enquêté sur la vie de Joseph Kabila, sa famille et ses origines. De toutes mes recherches, j’ai tiré une seule conviction : il est bien le fils de Laurent-Désiré Kabila. Le reste n’est que politique. »
Pour lui, le vrai débat devrait porter sur le fond : les alliances de l’ex-chef de l’État avec les agresseurs de la RDC.
« Plus simplement, les actes et les paroles de Joseph Kabila ont violé la loi de 2018 sur le statut des anciens présidents. On n’avait pas besoin de revenir à sa filiation », poursuit Choukran, estimant que cette ligne de défense affaiblit le sérieux du procès.
Pour appuyer ses propos, le journaliste a publié plusieurs photos : une femme entourée de ses enfants, des clichés de famille, et une image de Laurent-Désiré Kabila serrant la main de Joseph. « On reconnaît bien Joseph sur toutes ces cartes », insiste-t-il.
Mais les réactions n’ont pas tardé. Sur X, beaucoup exigent un test ADN pour clore le débat. D’autres s’interrogent sur l’absence de certains enfants aperçus sur ces photos. Entre conviction, doute et passion, l’affaire continue de déchaîner les opinions. Une certitude demeure : seul le temps (et peut-être la justice) dira la vérité sur l’histoire.
Paul Claudel Kamukenj
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