RDC : Jean-Pierre Bemba tacle Tshisekedi et Kabuya sur la question du changement de la constitution

Le changement ou la révision de la Constitution en République Démocratique du Congo divise profondément les acteurs politiques, les membres de la société civile et même certains leaders religieux. De profondes divergences apparaissent. Ce débat met en lumière trois principales positions : ceux qui soutiennent un changement complet, ceux qui préconisent une simple révision, et enfin, ceux qui s’opposent farouchement à toute modification.

Le président Félix Tshisekedi, soutenu de manière constante par le secrétaire général de son parti, l’UDPS-Tshisekedi, Augustin Kabuya, défend le projet de révision constitutionnelle. Un changement qui ne plaît ni aux opposants, ni à certains membres du Présidium de l'Union sacrée de la nation, à l’instar de Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre en charge des Transports et voies de communication.

Pour ce leader politique et président du MLC, la révision est envisageable, car elle est prévue par la loi. Selon lui, "il n'est pas question de changement", comme le soutiennent le président Tshisekedi et Augustin Kabuya.

"Ce qui est autorisé et prévu dans la Constitution, c’est la révision, et non le changement", a-t-il déclaré lors d'une émission radio diffusée sur Top Congo FM.

L'opposition reste radicale

Les principaux opposants politiques, parmi lesquels Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Joseph Kabila, Denis Mukwege et Matata Ponyo, dénoncent ce projet, qu'ils qualifient de "tentative" de prolonger illégalement le mandat présidentiel. Une position partagée par plusieurs organisations de la société civile, qui expriment leurs inquiétudes quant à une possible dérive autoritaire.

Dans le rang de la société civile, de nombreuses voix s’élèvent, comme celle du mouvement citoyen LUCHA, qui estime que ce projet intervient à un moment inopportun. Elle souligne que le pays fait face à des crises sécuritaires et économiques urgentes, qui devraient être prioritaires avant toute initiative de modification ou changement constitutionnel, ce qui, selon LUCHA, risquerait de détourner l’attention des véritables enjeux, notamment la "mauvaise gestion" du pays.

Barca Horly Fibilulu Mpia


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