PSG-Arsenal : Paul Kagame dans les tribunes du Parc des Princes, du foot ou de la politique ?
Ce mardi soir, le Parc des Princes n’a pas seulement vibré au rythme du choc européen entre le Paris Saint-Germain et Arsenal.
Les tribunes VIP ont accueilli un parterre exceptionnel de figures emblématiques du monde du sport et de la politique, réunies pour ce moment de football d’élite, mais aussi source de réflexions plus profondes.
Parmi les personnalités les plus saluées par le public, Samuel Eto’o, légende du football africain et président de la Fédération camerounaise, a affiché son élégance coutumière. À ses côtés, Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe de France, semblait observer avec attention la prestation des Tricolores présents sur la pelouse.
Tony Parker, figure majeure du basket français, et Luís Figo, ancien Ballon d’Or portugais, complétaient cette constellation de stars, donnant au match des airs de gala. Cette présence témoigne de l’attrait grandissant du PSG comme vitrine internationale du football moderne.
Mais au-delà de l’effervescence sportive, un invité a particulièrement attiré les regards : le président rwandais Paul Kagame. Officiellement présent en tant que fervent supporter d’Arsenal et promoteur du partenariat "Visit Rwanda", son apparition n’a pas manqué de faire grincer des dents. Si ce partenariat touristique est omniprésent sur les maillots des Gunners, certains observateurs dénoncent l’ambiguïté d’une telle présence diplomatique dans un contexte marqué par des accusations graves.
En effet, Paul Kagame est régulièrement pointé du doigt pour le rôle de son régime dans la déstabilisation persistante de l’Est de la République démocratique du Congo, notamment pour le pillage des ressources naturelles et le soutien présumé à des groupes armés. Sa présence en tribune, dans une enceinte aussi symbolique que le Parc des Princes, soulève des questions : jusqu’où le football peut-il servir de vitrine à des leaders politiques controversés ? Et à quel prix ?
Alors que les caméras captent l’enthousiasme des stars et des dirigeants, une autre image subsiste, plus discrète mais tenace : celle des populations congolaises qui, pendant que le ballon roule à Paris, continuent de subir une guerre injuste et silencieuse.
José Kapuku Mushilayi, depuis Tshikapa
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