Pourparlers de Luanda : l'AFC/M23 annonce son retrait (Communiqué)

Le dialogue entre l'AFC-M23 et le gouvernement de Kinshasa, initié depuis février par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC), devait se poursuivre avec une rencontre prévue entre Kinshasa et l'AFC-M23, ce mardi 18 mars 2025 à Luanda, sous la médiation de João Lourenço, Président angolais.

Cependant, dans un communiqué publié le lundi 17 mars sur les réseaux sociaux, l'AFC/M23 a annoncé son retrait des pourparlers. Le mouvement justifie cette décision par les sanctions qui pèsent sur ses membres.

"L'AFC-M23 exprime son profond regret de constater que certaines institutions internationales s'emploient délibérément à saboter les efforts de paix en République Démocratique du Congo et à rendre impossibles les pourparlers tant attendus. Les sanctions successives imposées à nos membres, y compris celles adoptées à la veille des discussions de Luanda, compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée", lit-on dans leur communiqué.

L'AFC/M23 soutient que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les Wazalendo poursuivent leur « campagne belliciste », à travers de multiples attaques au sol et des bombardements indiscriminés sur des zones densément peuplées ainsi que sur leurs positions, utilisant des avions de chasse et des drones de combat de type CH-4.

Par ailleurs, la délégation de Kinshasa, représentée par Jean-Pierre Bemba Ngombo, ministre national des Transports et des Voies de communication, est arrivée dans la soirée, selon certaines sources, à Luanda.

Alors que la population s'attendait à une cessation des hostilités, surtout dans la partie Est, cette annonce crée une nouvelle psychose au sein de la population, dans un pays touché par les affres de la guerre depuis quelques décennies.

Patrice Lumumba Lokola

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