Politique : à l’image de Ponce Pilate, Félix Tshisekedi se lave les mains dans l’affaire Kamerhe
Depuis New York, où il prend part à l’Assemblée générale des Nations unies, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est exprimé ce 22 septembre 2025, quelques heures seulement après la démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale.
D’un ton détaché, le chef de l’État a tenu à se dédouaner de toute responsabilité : « Je n’y suis pour rien. Je continue à le considérer comme un allié, comme un frère, à moins que lui n’en décide autrement », a-t-il déclaré devant la presse internationale et congolaise.
De son côté, Vital Kamerhe, visiblement ému, a tenu à réaffirmer sa loyauté envers Félix Tshisekedi. Peu après avoir déposé sa lettre de démission, il a rappelé avoir toujours agi par conviction patriotique et pour l’avènement d’une alternance pacifique aux côtés de l’actuel président : « J’ai œuvré pour la paix et pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Je ne nourris ni colère ni ressentiment. Mon cœur se veut trop étroit pour porter de tels fardeaux. »
Tout en se félicitant d’avoir été rejoint par de nombreux acteurs dans sa vision d’une refondation de l’État sous l’autorité de Tshisekedi, l’ancien président de la chambre basse a regretté que les querelles autour d’une possible destitution du Bureau aient éclipsé les véritables priorités nationales. Selon lui, les défis majeurs du pays, dont notamment la paix, la souveraineté, l’intégrité territoriale et le progrès social, devraient primer sur les batailles de couloir.
Dans son discours d’adieu, Kamerhe a enfin lancé un appel solennel à l’unité et à la cohésion, insistant sur le besoin de dépasser les divisions pour construire une RDC forte et prospère.
Paul Claudel Kamukenj
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