Nord-Kivu : Au moins 303 organisations ont pris part à la première édition du sommet régional humanitaire à Goma
Dans une ambiance dynamique, marquée par des panels et des expositions, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu a accueilli, ce mardi 17 décembre 2024, la première édition du sommet régional humanitaire, réunissant 303 organisations actives dans ce domaine.
Organisé par l'ASBL « Tous vers un Congo Nouveau » (TCN), cet événement a offert aux provinces de l'Ituri, du Nord et du Sud-Kivu l'opportunité de partager les succès des diverses initiatives humanitaires, tout en abordant les défis rencontrés. L’objectif principal était de définir des stratégies pour l'année à venir, en adoptant des mécanismes et des projets répondant aux besoins spécifiques des communautés.
D'après Muneke Josué, coordonnateur national de TCN, les membres des organisations locales ont répondu massivement à l'appel, conscients des enjeux sur le terrain. Ces derniers ont eu l'occasion de partager leurs expériences à travers les panels organisés à cet effet.
« Ce sommet a également été un cadre d'auto-évaluation, permettant d'examiner les réalisations de la coordination humanitaire en 2024. Nos trois thèmes principaux — la paix, l'humanitaire et le développement durable — ont porté le message clé du sommet : encourager les acteurs humanitaires à mettre en œuvre des projets intégrant ces trois volets », a-t-il expliqué.
Il a ajouté : « C’est ce message que nous continuerons de porter auprès de chaque acteur impliqué dans notre contexte. Chacun doit adopter des stratégies qui, tout en répondant aux besoins urgents, réfléchissent aussi à des solutions durables pour le bien-être de nos communautés. Aujourd'hui, nous avons réuni 303 organisations, en plus de celles appartenant à la coordination humanitaire provinciale. Je suis particulièrement satisfait de constater que ce sommet a mobilisé non seulement des acteurs locaux et des provinces voisines, comme le Sud-Kivu et l’Ituri, mais également une délégation du ministère national des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale. Ma plus grande satisfaction réside dans le fait que les discussions ont permis de recueillir de nombreuses recommandations conformes aux thèmes abordés. Nous sommes convaincus qu'un autre sommet sera organisé l'année prochaine, même si ce n’est pas nécessairement à la même date. »
Le professeur Muhindo, l'un des panélistes, a souligné que son intervention portait sur l’évolution des actions humanitaires, rappelant qu’il est impossible de dissocier action humanitaire, développement et consolidation de la paix. « Il est impératif de créer des liens entre ces trois types d'interventions, ce qui nécessite une collaboration étroite avec les acteurs locaux, proches des personnes déplacées internes », a-t-il déclaré.
Alain Shamamba Tequiero, à Goma
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