Lualaba : les chefs Bayeke rompent avec TFM, la confiance minée jusqu’à la rupture
La situation a franchi le point de non-retour.
Entre Tenke Fungurume Mining (TFM) et l’Alliance des chefs traditionnels de la chefferie des Bayeke, le dialogue s’est brisé, laissant place à une rupture officielle. Dans une correspondance parvenue à InfoPlus.cd ce mardi 14 octobre 2025, les autorités coutumières annoncent la fin de toute collaboration et de tout partenariat avec la société minière. En cause : un « profond sentiment de déception » et un « mépris répété » à l’égard de leur communauté.
Selon le document, cette décision découle d’un désaccord autour d’une nomination jugée inéquitable à un poste stratégique au sein de TFM. Les chefs Bayeke accusent la société d’avoir ignoré leur proposition en écartant la candidature de Serge Kikontwe Mwenda Kalonda, qu’ils soutenaient unanimement, au profit d’une personne extérieure à leur entité.
« Malgré nos efforts, notre patience et nos multiples ouvertures au dialogue, TFM a choisi d’ignorer notre voix et nos droits coutumiers », déplorent-ils dans leur lettre.
Les chefs coutumiers dénoncent également l’abandon des engagements communautaires pris par l’entreprise, notamment le projet d’aménagement de deux hectares de champs agricoles par chef, ainsi que leur participation active aux réunions de concertation, désormais vidées de leur sens.
« Nous refusons d’être réduits à un rôle de figurants dans des activités censées être communautaires », insistent-ils.
Une rupture consommée
À la suite de cette déclaration, l’Alliance annonce la suspension immédiate de toutes les activités conjointes avec TFM. Réunions, démarches administratives ou programmes agricoles sont gelés « jusqu’à nouvel ordre ». Les chefs traditionnels affirment entrer dans une phase « d’isolement total vis-à-vis de TFM » et tiennent la société pour seule responsable de la rupture du lien de confiance.
Le point de rupture : une nomination controversée
Le différend a éclaté après la nomination d’Aldry Luzanga au poste de directeur général des ressources humaines de TFM, officialisée le 8 octobre dernier. Cette désignation a été perçue comme une provocation par les leaders coutumiers, qui rappellent que ce poste, au même titre que deux autres fonctions stratégiques, devait selon eux revenir à la communauté locale impactée par l’exploitation minière, conformément à des engagements antérieurs entre TFM et la chefferie des Bayeke.
En attendant une éventuelle réaction officielle de la société minière, la fracture semble désormais profonde entre l’entreprise et les autorités coutumières, pourtant partenaires historiques dans la gestion des enjeux socio-économiques de la région.
Rédaction
Commentaires (4)
Celui qui est le bailleur de fonds de l'entreprise à son plein droit de décider car il préfère la bonne gestion des entreprises alors le tours viendra où peut-être il acceptera leur voix alors selon moi nous demandons juste la patience à nos frères
Celui qui est le bailleur de fonds de l'entreprise a son plein droit de décider car il préfère la bonne gestion de l'entreprises alors le tours viendra où peut-être il acceptera leur voix alors selon moi nous demandons juste la patience à nos frères
On est rejette jamais la voix des autorités coutumiers, sauf que il faut juste leur dire de patienté quand même c'est eux qui représente la chefferies de bayeke
Les votes doivent être justes transparents que le meilleur gagne