Le stade Kashala Bonzola fermé : où sont passés les sportifs kasaïens ?

Le lundi 13 octobre 2025, la Ligue nationale de football (LINAFOOT) a pris une décision lourde de conséquences : fermer jusqu’à nouvel ordre le stade Kashala Bonzola de Mbuji-Mayi, en raison de son état de délabrement avancé et de la non-praticabilité de sa pelouse.

La réunion tenue avec les représentants de Sa Majesté Sanga Balende et du FC Tshikas, deux clubs engagés en Ligue 1, s’est conclue par un ultimatum : chacun doit désigner un nouveau stade de domiciliation avant le mercredi 15 octobre. Une situation inédite, qui plonge le football kasaïen dans l’incertitude.

Un coup dur pour le sport au Kasaï Oriental

Cette décision affecte profondément les deux clubs phares de la région et, au-delà, toute une jeunesse sportive privée de repères. Comment en est-on arrivé là, alors que ce stade avait été modernisé en 2018 sous l’impulsion de l’ancien gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji ?

Hélas, en à peine quelques années, la négligence des autorités provinciales a transformé ce bijou sportif en un champ d’abandon. Résultat : plus de matchs à domicile, plus d’ambiance locale, plus de communion entre le public et ses héros.

Où sont les sportifs kasaïens ?

La grande question que se posent désormais les amoureux du ballon rond est claire :
 Où sont les sportifs kasaïens ?
 Où sont les anciennes gloires, les dirigeants, les entraîneurs, les journalistes, les influenceurs, les supporters — ceux qui faisaient vibrer tout un stade ?

Le silence est assourdissant. Pourtant, l’heure n’est plus à l’indifférence, mais à l’union sacrée. Le sport kasaïen ne peut pas continuer à mourir en silence pendant que d'autres provinces investissent, construisent et soutiennent leurs équipes.

Un sursaut est nécessaire

Ce n’est pas seulement un terrain qui est fermé : c’est toute une culture sportive qui est mise en danger.
 Il est temps que les sportifs kasaïens sortent de leur silence, prennent la parole, interpellent, s’organisent et exigent la réhabilitation urgente de cette infrastructure qui fait partie de l’ADN de Mbuji-Mayi.

Sans cela, le Kasaï Oriental risque de perdre ce qui lui reste encore de crédibilité et de fierté footballistique sur l’échiquier national.

Robyzon Banza


Share this Post

Commentaires (0)

Laisser un commentaire