Le projet « Visite Congo avec AS Monaco » : un miroir aux alouettes dénoncé par Prince Epenge
Alors que le gouvernement congolais vante un nouveau partenariat avec le club de football français AS Monaco à travers le projet « Visite Congo », des voix critiques s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une opération de communication vide de sens. C’est le cas de Prince Epenge, président de l’ADD Congo et porte-parole de la coalition LAMUKA, qui n’a pas mâché ses mots.
Dans une déclaration partagée avec la rédaction d'InfoPlus.cd, ce lundi 12 mai 2025, Prince Epenge qualifie ce projet de « véritable escroquerie à la Pablo Escobar », estimant qu’il s’agit d’une manœuvre du régime Tshisekedi pour détourner l’attention de la population et se partager les ressources publiques sous le couvert d’une promotion internationale du pays.
« Qui viendra visiter une RDC corrompue, sans sécurité, sans routes, sans moyens de transport, sans électricité et sans propreté ? » s’interroge-t-il, dénonçant ce qu’il qualifie d’initiative déconnectée de la réalité du terrain.
Le projet, qui semble vouloir calquer la campagne « Visit Rwanda » lancée avec succès par le pays des Mille Collines, est pour Epenge un mimétisme « servile et maladroit » qui ignore les exigences structurelles et organisationnelles qu’un tel programme nécessite. Il pointe du doigt le ministre des Sports, François Kabulo Mwana Kabulo, qu’il accuse de légèreté et d’improvisation dans la gestion de ce dossier.
« Le ‘Visit Rwanda’ n’est pas sorti du néant. Il est le fruit d’une réforme étatique profonde. Ce que fait Bidimbu, c’est du copier-coller d’un autodidacte inspiré par la gestion associative de Bana Kin », lance-t-il avec amertume.
La sortie de Prince Epenge relance le débat sur la pertinence des campagnes de marketing territorial engagées par un État dont les infrastructures de base, selon certains analystes de la politique congolaise, sont à bout de souffle. Pour lui, la priorité du pays ne devrait pas être les partenariats d’image, mais la restauration de la gouvernance, de la sécurité et des services publics de base.
Le gouvernement n’a pas encore officiellement répondu à ces critiques.
La rédaction
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