Kasaï Oriental : "Notre province a tant souffert. La question de l'insécurité est pressante et nécessite l'implication de toutes les parties prenantes" (Dr Augustin Kayembe)

La situation sécuritaire reste préoccupante ces derniers jours dans la ville de Mbujimayi. Ce mardi 24 septembre 2024, le vice-gouverneur et gouverneur de province ad interim a tenu une réunion de travail à l'intention des chefs des quartiers et chefs des rues de la ville de Mbujimayi, dans la salle des réunions de l'hôtel de ville en présence du maire de la ville et du directeur de cabinet du gouverneur de province.

Le vice-gouverneur a mis en garde les responsables des entités urbaines. Il les a invités à s'investir pour identifier chaque individu malhonnête qui habite dans leurs juridictions respectives afin de les dénoncer pour que les autorités de la province puissent s'occuper de ce dernier. Il a souligné l'innovation stratégique qui consistera à transférer tous les inciviques arrêtés vers d'autres provinces pour y être soumis aux travaux de rééducation.

Docteur Augustin Kayembe Mulemena a insisté sur le fait que le gouvernement Mbuebua ait investi pour corriger les erreurs du passé, notamment l'interminable question du banditisme urbain dont plusieurs cas ont été signalés il y a plus de deux mois dans certains coins de la ville diamantifère.

"L'information sécuritaire doit partir du chef de rue en transitant par le chef de quartier et le bourgmestre de la commune jusqu'au maire de la ville avant d'atteindre le gouverneur de province", a-t-il convenu.

Le numéro deux de la province n'a pas oublié d'évoquer la question du phénomène Bena Makanda qui est une forme de kulunas qui s'installe peu à peu dans la ville de Mbujimayi au vu et su des chefs des quartiers.

"Notre province a tant souffert. La question de l'insécurité est pressante et nécessite l'implication de toutes les parties prenantes, entre autres les chefs des quartiers et des rues, pour qu'ils travaillent afin que la population Est-kasaïenne vive dans la tranquillité. Nous ne pouvons pas développer le Kasaï Oriental sans la paix », poursuit-il.

De leur côté, les chefs des quartiers et chefs des rues ont dénoncé le désengorgement de la prison en libérant des présumés malfrats après leur arrestation. Parmi les facteurs favorisant le banditisme, ils ont cité la pollution des débits de vente et de consommation d'alcool et de chanvre, des jeunes délinquants qui jouent souvent le rôle d'informateurs des malfaiteurs, mais fonctionnent jusqu'aux heures tardives.

Le vice-gouverneur a fait savoir aux chefs des quartiers de transmettre toujours les informations sécuritaires à qui de droit pour des solutions adéquates.

BBA


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