Kasaï Oriental : la corruption syndicale freine la relance de la MIBA (ASSETRAMI)
L'Association des Enfants de Travailleurs de la Minière de Bakuanga (ASSETRAMI) a organisé une marche ce mercredi 2 octobre 2024 pour protester contre un plan machiavélique visant l'Administrateur Directeur Général, André Kabanda, orchestré par une administratrice de la SIBEKA.
Dans un mémo lu devant la presse, le président de l'ASSETRAMI, Eric, a déclaré que des syndicalistes de la Minière de Bakuanga (MIBA) auraient été soudoyés par l'administratrice d'une société fictive et défunte, la SIBEKA. Ces syndicalistes auraient opposé leurs signatures à une pétition visant à destituer André Kabanda de ses fonctions. Ce processus, considéré comme démoniaque par l'ASSETRAMI, cherche à faire tomber l'ADG de la Minière de Bakuanga.
"Ceci est l'œuvre de personnes mal intentionnées, assoiffées d'argent, qui sont en quête d'intérêts mesquins", a-t-il lu.
Face à ces événements, l'Association des Enfants de Travailleurs de la Minière de Bakuanga exige l'arrestation des instigateurs de ce plan malveillant contre le responsable de la MIBA. Elle demande également aux inspecteurs du travail de destituer tous les syndicalistes de la Miba pour leur participation à ce complot, qui vise à saper les efforts du directeur général pour relancer cette entreprise vitale pour l'économie du Kasaï Oriental.
"Après cette aventure de corruption visant à trahir la MIBA, l'ASSETRAMI exige le départ des administrateurs de la défunte SIBEKA de la Minière de Bakuanga, en raison de leurs implications dans une gestion controversée qui cherche à déstabiliser quotidiennement le gérant de la Miba. Nous déclarons nulle et sans effet la pétition signée contre André Kabanda", a-t-il ajouté.
Par la même occasion, l'association a réitéré son engagement à soutenir le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi que la direction générale de la Miba, espérant ainsi redonner à l'Est du Kasaï son rôle de poumon économique.
Perspectives
Cette manifestation intervient après la validation d'un plan de relance pour la Société minière de Bakwanga (MIBA) lors du Conseil des ministres tenu à Kinshasa le vendredi 23 août. Ce plan, financé à hauteur de 70 millions de dollars, a été approuvé par le gouvernement pour revitaliser cette entreprise qui était autrefois un pilier de l'industrie minière congolaise.
Les priorités de ce plan incluent la certification des réserves minières, essentielle pour attirer les investisseurs et assurer la pérennité des activités. La sécurité des concessions, souvent menacées par des exploitations illégales, fait également partie des préoccupations.
De plus, des investissements substantiels seront orientés vers l'amélioration des infrastructures de production. Le compte-rendu du Conseil des ministres souligne l'importance d'une gestion rigoureuse des charges de personnel, d'un accompagnement et d'un suivi-evaluation permanents pour garantir une exécution efficace des stratégies mises en place. D'autres investissements viendront compléter ces efforts pour renforcer les équipements et infrastructures essentiels au redressement de la MIBA.
La mise en œuvre de ce plan nécessite un financement de 70 millions de dollars américains, permettant à la société de monter en puissance d'ici 2026, avec des prévisions de production annuelle de plus de 2,4 millions de carats et un chiffre d'affaires estimé à près de 59 millions de dollars.
BBA
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