Kasaï Oriental : grogne des agents de la société Énergie du Kasaï suite à six mois d'arriérés de salaire
Une vive tension a eu lieu mardi 14 février au siège de la société Énergie du Kasaï (ENERKA en sigle). Des agents de cette société, impayés depuis six mois, ont manifesté en brûlant des pneus pour dénoncer "l'inégalité flagrante" dans le traitement des travailleurs, qu’ils ont qualifiée de "favoritisme".
Interrogés par le correspondant d'InfoPlus.cd, ils ont souligné que la société SEKO, partenaire de l’Énergie du Kasaï, privilégie les employés affectés à la centrale hydroélectrique de Tshiala au détriment de ceux de Mbuji-Mayi, qui sont responsables de la distribution et de la commercialisation de l’électricité.
« Nous sommes en colère aujourd’hui, car les choses ne marchent pas, et nous avons six mois d’arriérés de salaire. Notre partenaire SEKO, que nous avions pourtant bien accueilli, applique une politique de division. L’argent que nous générons dans la commercialisation et la distribution de ce courant à Mbuji-Mayi est versé sur le compte de SEKO, qui ne paie que les travailleurs de la centrale hydroélectrique de Tshiala », ont-ils évoqué comme motifs de leur soulèvement.
Les manifestants ont déploré le fait que la société SEKO perçoit 85 % des revenus générés par ce courant, alors que l'Énergie du Kasaï n'en reçoit que 15 %, une part qui ne profite ni aux employés ni aux cadres de cette société, mais plutôt à la sous-traitance de SEKO, bénéficiaire d'une grande partie des fonds. Cette inégalité, disent-ils, nuit gravement au fonctionnement de l'entreprise et compromet le paiement mensuel des agents.
Ils exigent le paiement immédiat de leurs arriérés de salaire et le remplacement de SEKO, "dont le contrat signé avec la Société Minière de Bakwanga (MIBA) ne profite pas à l'ENERKA et n'est pas respecté".
Signalons que les manifestations du mardi 4 février ont été à la base de la suspension temporaire des activités à la société Énergie du Kasaï.
BBA
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