Ituri : une attaque ciblant une position militaire fait un blessé à Aru

Une attaque d'hommes armés non identifiés a visé, ce samedi 10 mai vers 5 heures locales, une position des militaires des FARDC basée à Kiliffe, dans la chefferie de Kaliko-Omi, en territoire d'Aru, au nord de la province de l’Ituri.

D’après un témoin de l’événement, un civil, qui serait membre de la Direction générale de la Migration (DGM), a été blessé par ces hommes, qui ont ensuite pris la fuite.

« Ce matin, vers 5 heures, des hommes armés ont attaqué la position militaire de Kiliffe pendant que les soldats se trouvaient encore à l’intérieur du camp. Un agent collaborateur de la DGM, qui balayait la cour, a été atteint par balles, et deux militaires se sont échappés. Comme ils n’ont pas réussi leur mission, ils ont incendié des paillotes appartenant aux militaires à proximité », rapporte un témoin à InfoPlus.cd.

Contactée, la société civile du territoire d’Aru, qui confirme l’information, indique que la victime a été transférée dans une structure sanitaire de la place. Issa Atsidri, président de cette structure citoyenne, alerte les services compétents afin d’empêcher ce genre d’attaques, qui plongent la population dans la peur et la panique.

« Ces hommes armés ont attaqué la position des FARDC à Kiliffe, où ils ont blessé une personne actuellement soignée dans une structure sanitaire sur place. La population a peur de circuler, mais nous appelons les services de sécurité à agir pour empêcher ces attaques », a-t-il déclaré.

Le chef de la chefferie de Kaliko-Omi, joint par téléphone, appelle à la vigilance de la communauté pour dénoncer les personnes inconnues arrivant dans la région.

« Pour qu’ils atteignent Kiliffe, ils sont passés par différents villages. Aux chefs de clans et de villages : s’ils observent quelqu’un d’inconnu, ils doivent le signaler aux autorités politico-administratives compétentes », a recommandé Jean-Bosco Djamba Auzi, chef de la chefferie de Kaliko-Omi.

Cette attaque soulève des inquiétudes quant à la sécurité de la population du territoire d’Aru, après une vague de réfugiés sud-soudanais ayant traversé la frontière sans être identifiés par les services compétents. Des habitants de cette partie de l’Ituri appellent l’État à trouver une solution d’urgence à cette situation, notamment en regroupant ces réfugiés après les avoir identifiés.

Samuel Atido


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