Ituri : les FARDC-UPDF vont poursuivre les opérations conjointes (communiqué)
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) ont convenu d'étendre leurs zones d'opération conjointe dans les territoires de Djugu, de Mahagi et dans la ville de Bunia. Cette confirmation ressort de la réunion d'harmonisation de deux jours, tenue les jeudi 27 et vendredi 28 mars dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
Le compte rendu de cette réunion d'harmonisation était attendu par de nombreux Ituriens, après des affrontements signalés entre les UPDF et la CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo), une milice locale, dans la région de Fataki, à plus ou moins quatre-vingts (80) kilomètres au nord de la ville de Bunia, malgré la présence des hauts gradés des deux forces armées dans la ville.
Au sortir de cette réunion, le chef d'état-major général adjoint des FARDC en charge des opérations et des renseignements a précisé que les deux forces travaillent d'arrache-pied et a mis en garde les groupes armés réfractaires au processus de paix.
« En ce qui concerne l'autre côté vers Mahagi, ils sont entrés. Toutefois, nos hommes les ont bloqués sur leur passage jusqu'à Bunia. C'est pour cela que nous avons harmonisé avec le commandant terrestre de l'armée ougandaise et l'ambassadeur de l'Ouganda dans la salle du gouvernorat. Aux groupes armés de suivre le P-DDRCS ; s'ils ne le font pas, nous allons tous les traquer », a-t-il prévenu.
Muhindo Nzangi Butondo, ministre d'État en charge du Développement rural, faisant partie de la délégation ayant accompagné les représentants des FARDC, a lancé un dernier appel à la reddition des armes auprès du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), affirmant qu'il s'agit de la dernière chance accordée aux groupes armés locaux opérant en Ituri avant que des opérations de grande envergure ne soient lancées pour les traquer et restaurer définitivement l'autorité de l'État.
Par ailleurs, du côté de la population, l'on dit attendre la neutralisation définitive de tous les groupes armés réfractaires au processus de paix, affirmant « être fatiguée par les discours » et les promesses.
Reste à savoir si ces opérations conjointes vont effectivement démarrer pour restaurer la paix en territoire de Djugu et dans une partie du territoire de Mahagi, en proie aux violences du groupe armé CODECO.
Samuel Atido, depuis Bunia
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