Ituri : Le Parlement des jeunes alerte sur la crise alimentaire dans les prisons
Le Parlement des jeunes de la province de l’Ituri, située au nord-est de la RDC, alerte sur la crise alimentaire inquiétante dans les prisons de la province, notamment à la prison centrale de Bunia, ainsi que dans celles de Mambasa, Mahagi et Aru. À en croire Gloire Abasi, président provincial de cette structure juvénile, toutes ces prisons totalisent au moins huit mois sans assistance du gouvernement central, exacerbant la souffrance de nombreux jeunes arrêtés, puis mis en détention.
Le Parlement des jeunes de l’Ituri, qui tire la sonnette d’alarme, déplore que les jeunes incarcérés soient délaissés par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui représentait pourtant un espoir pour l’amélioration des conditions des détenus.
« Il y a pratiquement huit mois que les prisons n’ont pas été assistées. Cette situation nous pousse à réfléchir, étant donné que la prison, qui devait être un lieu de rééducation, devient un mouroir pour ceux qui y sont arrêtés. Le ministre Mutamba, qui était l’espoir de la jeunesse, semble devenir un désespoir, car on constate que, pour lui, le Congo se limite à Kinshasa, alors que les jeunes de l’Ituri devraient vivre comme les autres », a déclaré Gloire Abasi, président du Parlement des jeunes, à InfoPlus.cd.
Les mêmes sources rapportent que les prisonniers, qui vivent dans des conditions précaires, se nourrissent uniquement de bouillie et de « plus beau », un mélange de haricots et de maïs cuits ensemble. Elles regrettent que le gouvernement central soit resté plus de huit mois sans se souvenir des jeunes de l’Ituri, « qui contribuent à travers les différentes taxes perçues au profit du Trésor public », indique Gloire Abasi.
Cette information a été confirmée à nos confrères de Bunia-info24.net par une source interne de la prison centrale de Bunia, qui a requis l’anonymat.
Pour rappel, la situation des prisonniers en Ituri, jugée précaire, a plusieurs fois été dénoncée par les acteurs de la société civile. Les détenus survivent parfois grâce à l’aide extérieure apportée par des volontaires, alors que les prisons sont surpeuplées.
Samuel Atido, depuis Bunia
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