Ituri : L'armée annonce des enquêtes sur un drone ougandais tombé près de Bunia
Les forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) ont entamé, lundi 12 août, des enquêtes sur un drone militaire ougandais qui s'est écrasé dans la soirée du dimanche 11 août au village Kotoni, situé en groupement Bedu Ezekere dans le secteur de Walendu Tatsi (territoire de Djugu), à une dizaine de kilomètres de la ville de Bunia, chef-lieu de l'Ituri.
Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du secteur opérationnel Ituri qui l'a annoncé, indique que le but de ces enquêtes est de connaître les motivations pour lesquelles ce drone a violé l'espace aérien congolais.
"La provenance ne peut être que de l'Ouganda. Pour le moment, nous avons repris le débris de l'appareil et sommes en train d'enquêter pour en savoir plus, s'il s'agissait d'un drone de reconnaissance et pourquoi il a pu violer l'espace aérien congolais, ici en Ituri", a-t-il dit dans une interview accordée aux médias locaux.
Lieutenant Jules Ngongo, tout en saluant la vigilance de la population locale de Kotoni (situé à plus ou moins 15 kilomètres de la ville de Bunia), craint que ce drone provienne des leaders de certains groupes armés recherchés en Ituri, qui se sont enfui en Ouganda et tenteraient de faire entrer le M23 en Ituri.
Certains observateurs pensent que ce drone appartiendrait à l'armée ougandaises (UPDF) qui est active sur le sol congolais dans le cadre de la mutualisation de forces avec les FARDC en vue de déloger les groupes armés en Ituri, ce qui n'est pas forcément le cas selon l'armée.
"S'il s'agissait du drone de nos partenaires de UPDF, avant tout mouvement, nous serions informés, ce qui n'est pas le cas. Il y a lieu d'approfondir des enquêtes et de se questionner sur la déstabilisation du littoral du lac Albert, dont les commanditaires sont en Ouganda", a déclaré lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC dans la province de l'Ituri.
Cet événement intervient quelques jours après l'attaque de Kasenyi et Tchomia, deux centres situés au littoral du lac Albert par des éléments du groupe d'autodéfense Zaïre, selon l'armée, dont les commandants se sont installés en Ouganda pour déstabiliser la RDC.
Des enquêtes ont été ouvertes pour savoir le motif de cette violation de l'espace aérien congolais par ce drone ougandais, cependant, des observateurs estiment que cela confirmerait le jeu de l'ennemi par l'Ouganda qui se veut partenaire de la RDC, dans le processus de mutualisation des forces FARDC-UPDF.
Samuel Atido
Commentaires (0)