Ituri : La crise sécuritaire impacte négativement les actions humanitaires
Les acteurs humanitaires déplorent la crise sécuritaire qui caractérise leurs activités, principalement dans le territoire de Djugu, situé au nord de la ville de Bunia. Cette situation est due à des attaques contre leur personnel, des pillages et incendies de leurs véhicules.
Ils l'ont fait savoir ce lundi 19 août à Bunia, lors de la célébration de la journée mondiale d'aide humanitaire sous le thème « agir pour l'humanité ».
La société civile de l'Ituri qui joint sa voix à celle des humanitaires, appelle à leur sécurité tout en déplorant les récentes attaques contre ces derniers.
« Le dernier cas à Djugu, le convoi était attaqué, le personnel pris en otage pour quelques heures avant d'être relâchés. Si on continue à enregistrer cela dans la base des humanitaires comme c'était le cas à Bunia, ce que la situation n'est pas bonne. Le gouvernement devra déployer les militaires pour la sécurité des humanitaires et des civils », a déclaré Dieudonné Lossa, coordinateur de cette structure.
Le gouvernement provincial, quant à lui, rassure et veut à ce que tout le monde se mette en action pour la protection des humanitaires.
« Nous devons tous travailler pour que l'aide humanitaire atteigne tous les coins de la province, même les coins reculés et sans entraves. À chacun, selon ses responsabilités, d'oeuvrer pour protéger et faciliter le travail des humanitaires », a dit le commissaire divisionnaire Raüs Chalwe, vice-gouverneur de l'Ituri.
Dans le territoire de Djugu, épicentre des violences en Ituri, plusieurs cas d'incendies de véhicules des humanitaires et de prises en otage des personnels ont été enregistrés en 2023. Cela avait poussé certaines ONG à l'occurrence le PAM (programme alimentaire mondial) à suspendre ses activités à Drodro, un centre commercial situé une quarantaine de kilomètres de Bunia, chef-lieu de l'Ituri.
A cela s'ajoute la continuité des violences des groupes armés dans certaines régions où les acteurs humanitaires ont de la peine à accéder pour assister les vulnérables.
Samuel Atido
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