Ituri : grève des greffiers de la cour d'appel, un service minimum sollicité

Les greffiers de la cour d'appel de l'Ituri ont débuté une grève sèche et illimitée ce lundi 12 mai. Devant la salle d'audience du tribunal de grande instance de l'Ituri, basée à Bunia, ils ont brandi des écrits sur lesquels on pouvait lire : « Nos revendications se résument en salaires, primes, avancement en grade, matricules pour les nouvelles unités et rétrocession. »

Ils dénoncent le silence de Kinshasa face à leurs revendications et promettent de ne reprendre le travail que si l'État donne une suite favorable à celles-ci.

« Il y a certains greffiers qui ont accumulé jusqu'à quinze ans d'arriérés ; certains, pendant plus de dix ans, n'ont jamais monté en grade. Nous avons écrit aux autorités sans suite, voilà pourquoi nous avons entamé une grève illimitée jusqu'à ce que la hiérarchie nous apporte une solution », a déclaré Jojo Lisala, président du syndicat des greffiers de l'Ituri.

Contacté, le greffier principal de la cour d'appel de l'Ituri indique que la grève est une procédure de revendication reconnue par les textes légaux. Il sollicite cependant auprès des syndicalistes l'organisation de services minimums pour ne pas entraver le fonctionnement de l'appareil judiciaire.

« Nous ne craignons pas de sanctions parce que la grève est légale. Seulement, à notre niveau, nous voudrions qu'il y ait un service minimum. En notre qualité, nous allons dire aux chefs de section de chaque greffe de choisir quelqu’un qui pourrait expédier les affaires courantes. Par exemple, on pourrait siéger pour renvoyer en bloc tous les dossiers en cours », a dit Laurent Ramazani.

Il convient de noter que, dans leur déclaration, les greffiers sont restés fermes, affirmant qu'« ils n'accepteraient aucune négociation à part les réponses à leurs revendications ». La grève entamée ce jour aura un impact considérable sur les dossiers judiciaires en cours d'analyse, au cas où aucune solution n'est trouvée dans les délais, soutiennent des observateurs.

Samuel Atido, depuis Bunia


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