Ituri : Face aux tueries par la milice CODECO, une ONG plaide pour "une justice équitable" pour les personnes tuées à Djugu
L’Ituri, province située au nord-est de la République démocratique du Congo, est le théâtre de tueries et d’incendies provoqués par la milice CODECO depuis 2017. Des milliers de civils ont déjà péri dans des attaques qui, aujourd’hui, s’étendent sur plus de sept ans et ont provoqué plus de cent mille (100 000) déplacés, désormais répartis dans des sites et/ou des familles d’accueil à travers la province.
Face aux crimes commis par cette milice, malgré les multiples signatures d’actes d’engagement unilatéraux de cessation des hostilités, une ONG de défense des droits humains plaide pour que la justice enquête sur les nombreux crimes commis en Ituri, principalement dans le territoire de Djugu, et inflige des sanctions exemplaires aux auteurs.
"Que les miliciens rentrent dans leur conscience en sachant que ceux qu’ils tuent sont leurs semblables. Ensuite, pour tous ceux qui ont tué, nous demandons à la justice de faire son travail : de les juger publiquement en organisant une chambre foraine pour ceux qui sont déjà arrêtés et actuellement en prison, surtout dans les zones où ils ont commis des exactions", a déclaré Charité Banza Bavi, coordinateur du REDHUPEV (Respect et défense des droits humains et des personnes vulnérables).
En outre, il soutient l’idée de déloger par la force les miliciens réfractaires au processus de paix, appelant les FARDC à renforcer leurs positions dans les zones devenues des théâtres d’opérations contre les rebelles.
"Les miliciens sont devenus trop actifs ces derniers temps. Mais nous, en tant qu’activistes des droits de l’homme, demandons aux militaires des FARDC de s’occuper de ces hors-la-loi qui ne respectent pas la vie humaine. Nous avons plusieurs fois demandé la traque de ces miliciens, qui restent chaque jour réticents face au processus de paix", a-t-il ajouté.
Pour rappel, les attaques de la milice CODECO se concentrent actuellement dans les zones minières de Djugu, où elle se livre à des représailles avec la milice Zaïre, dans le but de contrôler des carrés miniers, selon les services de sécurité.
Samuel Atido, depuis Bunia
Commentaires (0)