Et Dieu créa le bouton "modifier"
La mort du pape François, survenue après une période de maladie, a ému le monde entier. En RDC, le président Félix Tshisekedi a exprimé sa compassion envers les fidèles catholiques, tant du pays que d’ailleurs. Mais au milieu de l’émotion planétaire, une affaire cocasse agite les réseaux sociaux : celle d’un jeune homme qui prétend avoir prophétisé la disparition du souverain pontife… avec l’aide du bouton modifier.
La prophétie rattrapée par la technologie
Nathan Tshakatumba, qui se présente comme « apôtre » et compte plus de 15 000 abonnés sur Facebook, avait publié le 31 décembre 2023 un message annonçant : « Le pape va mourir en avril 2024. » Manque de chance : en avril 2024, le Saint-Père était toujours en vie. Une prophétie échouée, donc. Mais le 21 avril 2025, apprenant le décès effectif du pape, le jeune prophète est retourné sur son ancien post… et a discrètement modifié la date pour y inscrire avril 2025.
Nouvelle légende du post : « Ce jour-là, Dieu me l’avait dit ! »
L’historique ne ment jamais
Malheureusement pour lui, les internautes n’ont pas tardé à vérifier l’historique de modification, fonctionnalité publique sur Facebook. Résultat : la publication d’origine datait bien de décembre 2023, mais la modification fatidique a été effectuée ce 21 avril 2025 à 11 h 16. Un détail suffisant pour faire s’effondrer la mise en scène prophétique.
Le ridicule en guise de révélateur
Alors que la toile s’empare de l’affaire avec ironie, le principal intéressé reste silencieux. Démasqué par un simple clic, il devient malgré lui le symbole d’une génération de « prophètes digitaux », pris au piège de leur propre manipulation.
Pour rappel, il est impossible de supprimer l’historique de modification d’un post sur Facebook. Chaque changement reste visible et accessible à tous les utilisateurs.
Moralité ? Sur Internet, on peut tromper une prophétie… mais pas l’algorithme.
Paul Claudel Kamukenj
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