Désengorgement de la prison de Bunia : priorité aux femmes en détention, plaide le BCNUDH
Patrice Vahard, directeur du bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits humains (BCNUDH), séjourne à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, pour une mission de soixante-douze heures (72h) en vue d'évaluer le respect des droits humains sur l'ensemble de la province.
Il a affirmé, après un échange ce dimanche 1er décembre avec le lieutenant-général Johnny Luboya, gouverneur militaire de l'Ituri, et une visite effectuée à la prison centrale de Bunia, son engagement à plaider auprès des autorités judiciaires pour le désengorgement de la cellule pénitentiaire des femmes en priorité, surtout celles en détention préventive.
"Dans le compartiment des femmes, nous avons dit qu'il fallait faire un effort avec les autorités judiciaires pour que le programme d'élargissement et de désengagement profite aux femmes, surtout celles qui ont des enfants à ce lieu de détention. Comme nous sommes pendant la période de 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, il est important d'être plus clément aux femmes surtout celles qui ont des enfants nés dans la prison, mais qui ne devait pas avoir que la prison comme contact avec la société", a dit Patrice Vahard dans une interview accordée à infoplus.cd.
Cette visite effectuée à la prison centrale de Bunia a permis au directeur du BCNUDH d'avoir une idée globale de la situation des DH dans à la prison centrale de Bunia, qui est à ce jour surpeuplé et qui a besoin du désengorgement, à en croire les autorités pénitentiaires.
Pour rappel, la prison de Bunia construite à l'époque du Congo Belge, n'avait que la capacité d'accueil de plus ou moins 500 détenus. A ce jour elle compte plus de 2.000 détenus soit un surplus de plus de 100% selon les statistiques livrées par Camille Zonzi, son directeur.
Samuel Atido, à Bunia
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