Culture : carte blanche à la littérature congolaise au Festival international de la littérature de Dakar 2025

La littérature congolaise a brillé lors de la 4ᵉ édition du Festival international de littérature de Dakar, tenue du 21 au 24 mai 2025. Richard Ali, écrivain et président de l’Association des écrivains congolais, également directeur de la Bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, Marie Sambay, éditrice de La Plume Mouchetée, et l’écrivaine Ketsia Mavinga ont porté haut la voix du livre congolais dans ce rendez-vous littéraire de prestige.

Le troisième panel, dirigé par l’intellectuelle sénégalaise Andrée-Marie Diagne, s’est tenu au Centre culturel Blaise Senghor autour du thème : « Le livre, lieu de résistance ». Une thématique forte qui a réuni des voix africaines pour rappeler que l’écriture est un geste politique, intime et universel.

« Le livre est bien plus qu’un objet : c’est un vecteur de changement, un refuge pour les idées, un champ de bataille pour la liberté », a souligné Andrée-Marie Diagne en ouverture. Célébrer le livre, c’est s’engager pour les droits humains et la dignité.

L’écrivain camerounais KeLy Maxim a insisté sur le lien entre contexte social et création littéraire : « C’est notre présent, ce que nous vivons, qui nous pousse à résister. Lorsqu’on est à bout, naît cette quête de liberté. » Et d’ajouter : « Un livre sans destinataire est une œuvre sans vie. »

Ketsia Mavinga, elle, a bouleversé l’assistance. Marquée par une maladie rare freinant sa croissance, elle a affronté moqueries et préjugés. « Je suis un témoignage vivant de la résistance », a-t-elle déclaré. Son ouvrage Les Histoires rencontrées à raconter est né de cette douleur transfigurée par l’écriture : « L’écriture est devenue un espace de liberté. Elle m’a permis de me libérer des regards et de faire entendre ma voix. »

Tous ont salué le livre comme outil d’émancipation, de résilience et de transformation. Au-delà des mots, c’est une posture face au monde qui s’est affirmée : refuser le silence, défendre la dignité et croire en la puissance de la parole écrite.

La littérature africaine contemporaine s’y révèle dans toute sa force : non seulement esthétique, mais vitale, mémoire d’hier et promesse de demain.

Barca Horly Fibilulu Mpia


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