Bunia : une église célèbre les mariages de 9 couples unis depuis différents pays

L'église « Fédération des familles pour la paix mondiale et l'unification » a célébré, ce dimanche 13 avril, à Bunia, le mariage de neuf couples, dont les conjoints ont été unis depuis différents pays du monde.

À en croire le Révérend Pasteur Munguromo Uponjuru, responsable de cette confession religieuse dans l’Ituri et le Haut-Uélé, l’objectif d’unir les partenaires issus du monde entier s’inscrit dans le cadre de « briser les barrières entre les communautés » mondiales, un moyen de renforcer la paix dans les foyers et dans le monde.

« Il y a des périodes où l’on demande aux gens d’envoyer leurs candidatures pour le mariage. Ici, chez nous, sur quinze postulants, seuls neuf ont réussi le test. Nous cherchons à briser les barrières raciales et culturelles entre les peuples, et le mariage s’organise à l’international, célébré à partir de la Corée », a-t-il expliqué à InfoPlus.cd.

Comment postuler et avoir un conjoint ?

Selon le Révérend Pasteur Munguromo Uponjuru, les candidats postulent pour le mariage et leurs dossiers sont transmis pour une analyse médicale, où des tests sont effectués. Tous les candidats ayant postulé sont ensuite soumis à une formation continue sur la vie de couple.

Il indique que le choix du partenaire s’effectue à l’étranger, notamment en Corée du Sud, par les leaders de cette confession religieuse. Le Révérend Pasteur Munguromo explique que le postulant peut être associé à un conjoint vivant loin de son pays d’origine, voire même loin de son continent.

« Parmi les mariages célébrés aujourd’hui, certains ont trouvé leurs partenaires à Dar-es-Salaam, à Mbuji-Mayi. Moi qui vous parle, j’ai rencontré mon épouse à Kinshasa, alors que je vivais ici à Bunia », a-t-il dit.

Peut-on rejeter un choix effectué par l’église ?

Il est difficile de rejeter un choix effectué par Dieu, explique-t-il, tout en précisant que les partenaires sont unis en tenant compte d’une analyse minutieuse des dossiers des postulants. Cependant, dans leur tradition, les couples unis ne peuvent pas immédiatement commencer la vie de foyer.

« Après le mariage, il y a une période de fiançailles qui suit, une période de séparation de quarante jours. Si votre partenaire se trouve au Kasaï, par exemple, il doit venir vivre ici à Bunia. Pendant cette période, il n’y aura pas de contact sexuel entre mari et femme, car c’est une période de purification », a-t-il déclaré.

Pour l’instant, les six personnes ayant postulé sans réussir le test doivent encore attendre une période minimale d’un an pour avoir leurs partenaires de couple.

Samuel Atido, depuis Bunia

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