Bunia : "Si les jeunes croisent les bras, le pays va tomber" (Maire de la ville)

À Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, située au nord-est de la République démocratique du Congo, le maire de la ville a interpellé, lors d'un meeting populaire ce lundi 10 février, des milliers de jeunes à s’allier aux services de défense et de sécurité (étatiques) pour combattre la rébellion du M23/AFC, qui menace d’intensifier son contrôle loin de la ville de Goma, avec notamment l’Ituri comme cible.

À l’en croire, si les jeunes ne s’allient pas aux FARDC et à la police en s’enrôlant massivement pour défendre l’intégrité territoriale, ils laisseront la porte ouverte à l’ennemi, "qui n’a que l’objectif de détruire et piller" les biens des populations sous forme de colonisation.

"Aujourd’hui, si les jeunes croisent les bras, c’est le pays qui est perdu. Aujourd’hui, à Goma, les jeunes ne se promènent pas (à cause de l’occupation des rebelles). Ils doivent massivement adhérer à la RAD ou alors rejoindre l’armée et la police pour que nous puissions bouter l’ennemi dehors", a déclaré le commissaire supérieur principal Bosco Mbuyi Kola, maire policier de la ville de Bunia, lors d’un meeting populaire au quartier Mudzi-Pela (situé dans la partie nord de la ville de Bunia).

Corneille Naanga, leader du mouvement politique AFC, allié aux rebelles du M23, avait plusieurs fois exprimé son souhait d’occuper l’Ituri, une région dont il a qualifié les habitants de "frères". L’appel de ce lundi 10 février, lancé devant des milliers de jeunes de la commune Shari, frontalière avec les territoires d’Irumu et de Djugu, visait à éveiller la conscience des jeunes face aux menaces terroristes.

Samuel Atido, depuis Bunia


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