Affaire construction du siège du Parlement Congolais : « Sama Lukonde a décidément fait preuve d'un manque de discernement alarmant » Olivier Kamitatu

Quelques heures après l'inquiétude exprimée par le Président de la Chambre Haute du Parlement Congolais, Sama Lukonde, concernant le besoin croissant de doter cette institution d'un siège durant son mandat, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le manque de "discernement alarmant" de certains dirigeants congolais.

Olivier Kamitatu, porte-parole de l'opposant congolais Moïse Katumbi, fustige le fait que le Président du Sénat ait annoncé la dotation du Parlement Congolais d'un siège à Kinshasa 30 ans plus tard.

Dans une réflexion partagée ce mardi 17 septembre 2024 sur son compte X (ancien Twitter), Olivier Kamitatu tente d'évaluer le décalage entre le peuple congolais et les institutions censées le représenter. Selon lui, ce décalage est "simplement hallucinant".

« Le décalage entre la souffrance d'un peuple condamné à vivre dans des conditions inhumaines et les préoccupations de « confort » des institutions censées le représenter est tout simplement hallucinant ! Plutôt que d'alourdir la charge publique pour construire les bâtiments du Parlement et maintenir le train de vie des institutions, n'est-il pas impératif d'accélérer la réhabilitation des milliers de kilomètres de routes complètement délaissées ces cinq dernières années, de lutter contre les érosions qui menacent nos villes et de sauver le programme du PDL-145 du désastre ? Après l’horrible massacre de Makala, est-il vraiment acceptable de ne pas concentrer nos efforts sur la construction de nouvelles prisons, de donner à notre justice les moyens de ses missions, d'améliorer les conditions des militaires sur le terrain et de garantir la prise en charge des blessés de guerre, des veuves et des orphelins ? Lukonde Sama a décidément fait preuve d'un manque de discernement alarmant. Il est, en effet, beaucoup plus aisé de récolter des applaudissements pour un projet touchant une centaine de sénateurs que de recevoir des louanges pour la gestion d’un État qui, comme tout ancien Premier Ministre le sait, doit prioriser des enjeux cruciaux comme le contrôle de l’inflation, la maîtrise du taux de change, l’amélioration de la gestion des dépenses publiques, l’optimisation des recettes et l'exécution d'un budget d'investissements ambitieux. » a-t-il twitté.

La rédaction


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